L’interview d’aurélie sériné
danseuse et naturopathe

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Danseuse professionnelle depuis plus de 12 ans, Aurélie est également naturopathe certifiée depuis 2 ans. Elle rythme son quotidien entre les consultations et la scène qu’elle retrouve bientôt avec “Alors On Danse” de Chris Marques.
La naturopathie est pour elle une suite logique de la danse pour toujours mieux comprendre son corps et se faire du bien. Elle nous livre quelques conseils de naturopathie et nous explique comment elle peut être au service de la danse. 

Aurélie, tu es aujourd’hui danseuse et naturopathe. Pourquoi t’es tu intéressée à la naturopathie ?

Il y a 3 ans, j’ai eu envie d’approfondir mes connaissances sur l’être humain, les impacts de nos modes de vie et le bien-être en général. Après quelques recherches, j’ai découvert la naturopathie et le fonctionnement du corps, notamment par rapport à la danse et comment développer des outils naturels pour soulager des symptômes. Je me suis formée pour pouvoir transmettre et accompagner au mieux les danseurs.

La naturopathie combine les dimensions physiques, émotionnelles et psychologiques, avec une approche profonde et globale. Avec l’ambition de la réappropriation corporelle, je fais le lien entre mes deux activités : la danse et le bien-être par la nature.

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Peux-tu nous expliquer en quoi consiste le métier de naturopathe ?

Il est important de préciser ce que le naturopathe n’est pas : il n’est pas médecin, ni guérisseur ou nutritionniste. La mission du naturopathe est d’accompagner une personne dans sa globalité. Comment elle fonctionne et interagit dans son environnement ? Quelles sont ses réactions, les forces et les faiblesses de son organisme sur le plan physique, émotionnel, psychologique et environnemental ? L’objectif est de démarrer ainsi par une cartographie de sa vie.

Le naturopathe dresse cet état des lieux afin de comprendre la cause des symptômes. Ce sera le point de départ d’un plan d’hygiène vitale pour aider le danseur à retrouver un équilibre et mieux se connecter à sa propre force vitale.

La naturopathie signifie “le chemin de la nature”. Elle utilise des voies naturelles, comme l’alimentation, l’utilisation des plantes (la phytothérapie et la gemmothérapie), les huiles essentielles (l’aromathérapie), la respiration, la réflexologie mais également l’exercice physique.
Le mouvement, l’alimentation et la gestion des émotions sont les trois premiers piliers de la naturopathie. En travaillant avec cette boîte à outils, on ajuste le mode de vie d’une personne. 

“la naturopathie permet de se réapproprier son corps, en se reconnectant à sa propre force vitale”.

Comment la naturopathie peut-elle être au service de la danse ?

La naturopathie va permettre un bien-être holistique (appréhender l’individu dans sa globalité), notamment pour les danseurs qui commencent à avoir beaucoup de blessures ou de récidives comme des tendinites ou des problèmes d’articulations qui sont très fréquents.

Elle a également un impact sur la réappropriation de son corps et de ses émotions. On peut avoir tendance à penser que le danseur se connaît parfaitement mais ce n’est pas forcément le cas. Les danseurs se forment et travaillent dans une voie qui peut parfois ne pas être naturelle pour eux. Ils se déconnectent ainsi de leur nature profonde. 
L’idée est de se réapproprier son être sur tous les plans, pour faire les bons choix dans sa vie professionnelle.

Enfin, la naturopathie peut aussi aider dans les troubles du comportement alimentaire qui sont parfois présents chez les danseurs, les troubles digestifs, les problèmes de peau, le manque d’énergie ou encore simplement aider à établir un mode de vie idéal pour un mieux-être dans la pratique de son art.

La gestion du stress est un sujet important chez le danseur. Quelles sont les méthodes proposées par la naturopathie ?

Il faut comprendre comment le danseur fonctionne et comment le stress se manifeste chez lui. On va d’abord chercher à savoir pourquoi il est stressé, à quels moments et comment cela se manifeste chez lui, pour ensuite travailler en profondeur.

Pour la gestion du stress, les exercices de respiration sont très intéressants, comme l’exercice de cohérence cardiaque qui consiste à inspirer sur 5 secondes et expirer sur 5 secondes 3 fois par jour, pendant 5 minutes, à réaliser assis. Pratiqué 3 fois par jour, il réduit considérablement le stress en baissant le taux de cortisol.
La respiration alternée est aussi efficace pour rééquilibrer le système nerveux. Cette respiration se pratique assise pour respirer alternativement par l’une ou l’autre narine. L’aromathérapie fonctionne également bien pour se détendre avec l’utilisation des huiles essentielles comme la lavande, le basilic, le petit grain bigarade à appliquer en friction sur le plexus solaire et l’intérieur des poignets. Il existe aussi des plantes apaisantes telles que la mélisse, le tilleul, la camomille ou l’achillée millefeuille.
La réflexologie est également un bon outil lorsqu’elle est pratiquée sur la zone auriculaire connectée aux méridiens du corps.
Le moxa issu de la médecine traditionnelle chinoise active les surrénales et améliore l’ancrage en appliquant de la chaleur au niveau du nombril et des pieds.
Les outils sont nombreux et dépendront avant tout de l’individu.

Gérer son stress en 5 minutes avec la cohérence cardiaque

  • En position assise
  • Inspirer pendant 5 secondes
  • Puis expirer pendant 5 secondes
  • A pratiquer pendant 5 minutes, 3 fois par jour

“le mouvement fait circuler les énergies pour aller mieux”.

Quels conseils en nutrition donnes-tu aux danseurs ?

La première chose est qu’il n’y a rien à proscrire. On fait ce que l’on peut avec ce que l’on a et selon l’état dans lequel on est car la dimension psychologique et émotionnelle est importante.
Il y a en revanche des gestes du quotidien à mettre en place. L’un des plus importants est l’hydratation. Boire de l’eau régulièrement doit être une évidence pour le danseur.
Le corps a besoin de tous les nutriments : protéines, glucides, lipides, vitamines, minéraux (oligo-éléments), et eau. Il faut donc s’assurer que l’on mange des assiettes complètes et variées pour ne manquer de rien et éviter les carences (et éviter à l’inverse des surcharges par l’abus de certains aliments).
« Rien n’est bon, rien n’est mauvais, seule la dose compte ». C’est une question d’équilibre. Une assiette type se compose d’une moitié de légumes, d’un quart de féculents (idéalement des céréales complètes), et d’un quart de protéine (végétales ou animales). Les viandes rouges ou les produits laitiers peuvent être évités car ils sont acidifiants après métabolisation.
Tout cela est à ajuster en fonction du profil de la personne, de ses besoins et son mode de vie.

La routine d’un artiste peut être complexe (répétitions, tournées, déplacements etc.). Il est donc important d’avoir les clés d’une alimentation équilibrée : manger varié, complet, vivant, coloré, en conscience, et s’hydrater pour l’intégrer au mieux dans son quotidien.

En quoi cette activité de naturopathe interagit aujourd’hui avec ton métier de danseuse ?

Je me connais mieux, et cela m’a amenée à faire des choix différents dans la danse. Aujourd’hui, je m’écoute réellement. J’assume le fait d’être mono tâche. Je ne cumule plus les contrats dans une même journée. Je n’ai plus peur du “vide” car je sens qu’il m’est très bénéfique, notamment sur la gestion du stress.

Mon rapport au souffle est aussi différent. La façon dont je place mon souffle m’aide à gérer mon stress mais également à m’ancrer dans le moment. Je vis chaque instant plus profondément car avant je ne travaillais pas autant en conscience. Aujourd’hui c’est pleinement le cas

Aurélie propose des consultations à distance ou bien en présentiel. Pour prendre rendez-vous, vous pouvez lui envoyer un message juste ici !

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ANNE FOTSO

Après plusieurs années à travailler à la fois dans le secteur du droit et en tant que danseuse, Anne a finalement décidé d’embrasser sa passion depuis toujours, la danse. 
Aujourd’hui danseuse contemporaine, chorégraphe et professeur à Paris, elle a repris des études en management culturel et artistique à l’ICART pour affuter ses compétences dans le secteur du spectacle vivant. 
Anne est stagiaire pour Tous Danseurs et aide au déploiement du site.


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